La question de l’autonomie de l’art, dont on peut faire remonter la formalisation conceptuelle et institutionnelle au XVIIIe siècle et dont la mise en cause est philosophiquement associée à Theodor Adorno, demeure aujourd’hui encore fortement discutée, notamment dans les rapports qu’elle implique à l’égard du travail. Un point d’entrée possible dans cette discussion est offert, depuis les années 1960, par ce qu’on appelle le mouvement de la Critique institutionnelle, déjà présenté lors d’une séance antérieure du séminaire (https://iphig.univ-grenoble-alpes.fr/fr/actualites/critique-institution…).
Nous reviendrons sur les illustrations féministes de ce mouvement, en particulier à travers l’œuvre de l’artiste américaine Mierle Laderman Ukeles, en ce qu’elle décline d’une façon spécifique l’objet, la nature et la portée de son projet critique. Nous proposons également d’appréhender, au prisme des enjeux politiques soulevés par cette même œuvre, ce que font à l’institution de l’art les revendications contemporaines de reconnaissance des artistes comme des travailleurs et travailleuses de l’art.
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- Isabella Tarricone
- 11 décembre 2024 14:04
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