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La Maison de Savoie et les Alpes

Ce podcast vise à retranscrire les interventions et débats qui ont eu lieu les 15-17 mai 2014 lors du IVe colloque international des Sabaudian Studies. Le thème principal de cette rencontre scientifique est "La Maison de Savoie et les Alpes" et pose la question du territoire, de ses usages, de sa perception et de son appropriation. Quels rapports spécifiques cela a-t-il pu engendrer entre les princes de Savoie et leurs terres, les princes et leurs sujets ? Dans quelle mesure la contrainte naturelle imposée par un relief séparant ces États fut-elle source d'adaptation, de valorisation et d'innovation? Sur le plan social et économique, de quelle façon évoluèrent les rapports entre montagne et plat pays, entre haut et bas, pendant cette période ? De la Chronique de Savoie à la création de la réserve de chasse du Grand Paradis, les cimes alpines furent omniprésentes et quasi consubstantielles à l'ascension des Savoie, princes dans lesquels les contemporains virent tantôt des « rois des Alpes », tantôt des « rois des marmottes ». Mais jusqu'où est-on allé dans l'identification, ou/et la dérision, de ces princes et de leur territoire marqué par l'altitude, le froid et l'escarpement ? Et que peut-on en comprendre en matière de cultures et de pratiques politiques ? Une attention particulière est portée aux XVe-XIXe siècles, époque déterminante pour l'affirmation de la dynastie, tant à l'intérieur de ses Etats qu'au rang européen. Ce podcast s'adresse non seulement aux universitaires dont les travaux portent sur les Etats de Savoie mais aussi à toute personne intéressée par l'histoire de ces Etats, des deux côtés des Alpes (Savoie, Val d'Aoste, Piémont, Nice...).

La montagne catholique. Les Alpes, refuge de la résistance spirituelle à la Révolution française

10 juillet 2014
Durée : 00:35:57
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Entre 1793 et 1802, le clergé savoyard organisa une véritable résistance spirituelle à la politique religieuse de la Révolution française. A l’instar du bocage des paysans de l’Ouest, avec ses dédales de haies vives et de chemins creux, et quand bien même la Savoie ne connut pas les événements tragiques de la Vendée, les versants alpins en furent le théâtre privilégié : en Savoie, le front des missionnaires et du culte caché ; en Piémont, l’état-major du vicaire général exilé, en charge de l’assistance spirituelle et de l’intendance matérielle. Les massifs de la Tarentaise, avec leurs forêts, leurs alpages, leurs grottes et leurs solitudes minérales, furent alors, étés et hivers, valorisés dans ce qu’ils avaient de contraignant en temps de paix, selon l’usage que pouvaient en faire par exemple des contrebandiers, à savoir des lieux de cache et de fuite, de clandestinité. Mais, en ces temps troublés, cette clandestinité fut mise au service de la Tradition contre la Révolution. Dès lors, et jusqu’au milieu du siècle suivant, ces Alpes incarnèrent l’attachement à « la foi de nos pères » et constituèrent un môle de fidélité dynastique, dans le contexte de l’alliance ostensiblement célébrée entre le Trône et l’Autel, pendant le Buon Governo, et ce jusqu’au séisme de la politique juridictionnaliste de la décennie 1850. L’objet de cette communication est d’expliquer de quelle manière, dans le diocèse de Tarentaise, la résistance catholique à la politique religieuse révolutionnaire put se déployer et se mouvoir avec profit, mais non sans quelques pertes, dans son écrin montagnard, qui prit alors valeur de symbole, celui du conservatoire des valeurs traditionnelles.Entre 1793 et 1802, le clergé savoyard organisa une véritable résistance spirituelle à la politique religieuse de la Révolution française. A l’instar du bocage des paysans de l’Ouest, avec ses dédales de haies vives et de chemins creux, et quand bien même la Savoie ne connut pas les événements tragiques de la Vendée, les versants alpins en furent le théâtre privilégié : en Savoie, le front des missionnaires et du culte caché ; en Piémont, l’état-major du vicaire général exilé, en charge de l’assistance spirituelle et de l’intendance matérielle. Les massifs de la Tarentaise, avec leurs forêts, leurs alpages, leurs grottes et leurs solitudes minérales, furent alors, étés et hivers, valorisés dans ce qu’ils avaient de contraignant en temps de paix, selon l’usage que pouvaient en faire par exemple des contrebandiers, à savoir des lieux de cache et de fuite, de clandestinité. Mais, en ces temps troublés, cette clandestinité fut mise au service de la Tradition contre la Révolution. Dès lors, et jusqu’au milieu du siècle suivant, ces Alpes incarnèrent l’attachement à « la foi de nos pères » et constituèrent un môle de fidélité dynastique, dans le contexte de l’alliance ostensiblement célébrée entre le Trône et l’Autel, pendant le Buon Governo, et ce jusqu’au séisme de la politique juridictionnaliste de la décennie 1850. L’objet de cette communication est d’expliquer de quelle manière, dans le diocèse de Tarentaise, la résistance catholique à la politique religieuse révolutionnaire put se déployer et se mouvoir avec profit, mais non sans quelques pertes, dans son écrin montagnard, qui prit alors valeur de symbole, celui du conservatoire des valeurs traditionnelles.

 Informations

  • Ajouté par : Jeremie Grepilloux
  • Mis à jour le : 10 juillet 2014 00:00
  • Chaîne :
  • Type : Autres
  • Langue principale : Français

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