Conférence du 11 avril 2011, par Jan Lacki, en détachement du CNRS à Genève Unité histoire et philosophie Faculté des Sciences, Université de Genève. Le début du XXe siècle a connu, sur le plan de la physique, deux révolutions scientifiques majeures qui ont totalement bouleversé notre conception de la réalité et des règles qui doivent présider à sa description. La relativité a fait voler le cadre a priori spatial et temporel de la description des phénomènes que la science avait posé avec Newton et épistémologiquement justifié avec Kant. La théorie quantique s’est appuyée, quant à elle, sur l’existence des discontinuités fondamentales dans les processus élémentaires de la matière et du rayonnement pour modifier en profondeur notre conception de ce qu’est un objet physique et a affirmé des limitations fondamentales dans la connaissance que l’on peut en avoir. Cette manière de souligner la rupture de la physique du XXe siècle avec la physique classique ne doit pas faire oublier que ces deux théories, et surtout la relativité, ont émergé du moule même de la physique classique. Je consacrerai ma deuxième intervention à discuter certains aspects historiques de ces deux révolutions pour mieux faire ressortir ce qu’elle doivent à la physique classique et souligner ainsi comment, en définitive, elles s’en écartent radicalement.Conférence du 11 avril 2011, par Jan Lacki, en détachement du CNRS à Genève Unité histoire et philosophie Faculté des Sciences, Université de Genève. Le début du XXe siècle a connu, sur le plan de la physique, deux révolutions scientifiques majeures qui ont totalement bouleversé notre conception de la réalité et des règles qui doivent présider à sa description. La relativité a fait voler le cadre a priori spatial et temporel de la description des phénomènes que la science avait posé avec Newton et épistémologiquement justifié avec Kant. La théorie quantique s’est appuyée, quant à elle, sur l’existence des discontinuités fondamentales dans les processus élémentaires de la matière et du rayonnement pour modifier en profondeur notre conception de ce qu’est un objet physique et a affirmé des limitations fondamentales dans la connaissance que l’on peut en avoir. Cette manière de souligner la rupture de la physique du XXe siècle avec la physique classique ne doit pas faire oublier que ces deux théories, et surtout la relativité, ont émergé du moule même de la physique classique. Je consacrerai ma deuxième intervention à discuter certains aspects historiques de ces deux révolutions pour mieux faire ressortir ce qu’elle doivent à la physique classique et souligner ainsi comment, en définitive, elles s’en écartent radicalement.