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La montagne catholique. Les Alpes, refuge de la résistance spirituelle à la Révolution française

10 juillet 2014
Durée : 00:35:57
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Entre 1793 et 1802, le clergé savoyard organisa une véritable résistance spirituelle à la politique religieuse de la Révolution française. A l’instar du bocage des paysans de l’Ouest, avec ses dédales de haies vives et de chemins creux, et quand bien même la Savoie ne connut pas les événements tragiques de la Vendée, les versants alpins en furent le théâtre privilégié : en Savoie, le front des missionnaires et du culte caché ; en Piémont, l’état-major du vicaire général exilé, en charge de l’assistance spirituelle et de l’intendance matérielle. Les massifs de la Tarentaise, avec leurs forêts, leurs alpages, leurs grottes et leurs solitudes minérales, furent alors, étés et hivers, valorisés dans ce qu’ils avaient de contraignant en temps de paix, selon l’usage que pouvaient en faire par exemple des contrebandiers, à savoir des lieux de cache et de fuite, de clandestinité. Mais, en ces temps troublés, cette clandestinité fut mise au service de la Tradition contre la Révolution. Dès lors, et jusqu’au milieu du siècle suivant, ces Alpes incarnèrent l’attachement à « la foi de nos pères » et constituèrent un môle de fidélité dynastique, dans le contexte de l’alliance ostensiblement célébrée entre le Trône et l’Autel, pendant le Buon Governo, et ce jusqu’au séisme de la politique juridictionnaliste de la décennie 1850. L’objet de cette communication est d’expliquer de quelle manière, dans le diocèse de Tarentaise, la résistance catholique à la politique religieuse révolutionnaire put se déployer et se mouvoir avec profit, mais non sans quelques pertes, dans son écrin montagnard, qui prit alors valeur de symbole, celui du conservatoire des valeurs traditionnelles.Entre 1793 et 1802, le clergé savoyard organisa une véritable résistance spirituelle à la politique religieuse de la Révolution française. A l’instar du bocage des paysans de l’Ouest, avec ses dédales de haies vives et de chemins creux, et quand bien même la Savoie ne connut pas les événements tragiques de la Vendée, les versants alpins en furent le théâtre privilégié : en Savoie, le front des missionnaires et du culte caché ; en Piémont, l’état-major du vicaire général exilé, en charge de l’assistance spirituelle et de l’intendance matérielle. Les massifs de la Tarentaise, avec leurs forêts, leurs alpages, leurs grottes et leurs solitudes minérales, furent alors, étés et hivers, valorisés dans ce qu’ils avaient de contraignant en temps de paix, selon l’usage que pouvaient en faire par exemple des contrebandiers, à savoir des lieux de cache et de fuite, de clandestinité. Mais, en ces temps troublés, cette clandestinité fut mise au service de la Tradition contre la Révolution. Dès lors, et jusqu’au milieu du siècle suivant, ces Alpes incarnèrent l’attachement à « la foi de nos pères » et constituèrent un môle de fidélité dynastique, dans le contexte de l’alliance ostensiblement célébrée entre le Trône et l’Autel, pendant le Buon Governo, et ce jusqu’au séisme de la politique juridictionnaliste de la décennie 1850. L’objet de cette communication est d’expliquer de quelle manière, dans le diocèse de Tarentaise, la résistance catholique à la politique religieuse révolutionnaire put se déployer et se mouvoir avec profit, mais non sans quelques pertes, dans son écrin montagnard, qui prit alors valeur de symbole, celui du conservatoire des valeurs traditionnelles.

 Informations

  • Ajouté par : Jeremie Grepilloux
  • Mis à jour le : 10 juillet 2014 00:00
  • Chaîne :
  • Type : Autres
  • Langue principale : Français

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