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Décime et Due per cento : entre vivres militaires et annone

10 juillet 2014
Durée : 00:35:41
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Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, les ducs de Savoie instaurent un prélèvement obligatoire sur les récoltes pour l’entretien des troupes, le due per cento en Piémont, et la décime en Savoie. L’étude des comptes de la décime pose la question des prélèvements fiscaux et surtout celle de l’utilisation du produit fiscal. Ils offrent une vision technique du prélèvement, à savoir les difficultés d’un État à recouvrer l’impôt, et ce que cela peut signifier politiquement et socialement. Ces documents racontent aussi l’emploi de ces prélèvements. Nous souhaitons présenter cette originalité fiscale piémonto-savoyarde afin de revisiter la question de la construction de l’État moderne à travers la fiscalité en insistant sur la redistribution de la manne fiscale. Plus qu’un impôt et un objet militaire, le due per cento et la décime se révèlent être les instruments d’une politique économique et sociale menée par la Chambre des comptes de Savoie et celle de Piémont, en particulier dans le contexte de crise du milieu du XVIIe siècle. Dès lors, nous prétendons à une vision de l’État savoyard non pas seulement comme étant prévaricateur de ressources, mais d’un État qui revendique une fonction de régulation économique, sociale et politique.Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, les ducs de Savoie instaurent un prélèvement obligatoire sur les récoltes pour l’entretien des troupes, le due per cento en Piémont, et la décime en Savoie. L’étude des comptes de la décime pose la question des prélèvements fiscaux et surtout celle de l’utilisation du produit fiscal. Ils offrent une vision technique du prélèvement, à savoir les difficultés d’un État à recouvrer l’impôt, et ce que cela peut signifier politiquement et socialement. Ces documents racontent aussi l’emploi de ces prélèvements. Nous souhaitons présenter cette originalité fiscale piémonto-savoyarde afin de revisiter la question de la construction de l’État moderne à travers la fiscalité en insistant sur la redistribution de la manne fiscale. Plus qu’un impôt et un objet militaire, le due per cento et la décime se révèlent être les instruments d’une politique économique et sociale menée par la Chambre des comptes de Savoie et celle de Piémont, en particulier dans le contexte de crise du milieu du XVIIe siècle. Dès lors, nous prétendons à une vision de l’État savoyard non pas seulement comme étant prévaricateur de ressources, mais d’un État qui revendique une fonction de régulation économique, sociale et politique.

 Informations

  • Ajouté par : Jeremie Grepilloux
  • Mis à jour le : 10 juillet 2014 00:00
  • Chaîne :
  • Type : Autres
  • Langue principale : Français

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