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Charles-Emmanuel Ier et la Provence. Un rêve de grandeur à l'épreuve du réel (1582-1596)

10 juillet 2014
Durée : 00:22:22
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Dès le début des années 1580, le duc de Savoie se montre intéressé par une possible conquête de la Provence voisine. Cette acquisition serait non seulement un jalon essentiel dans la construction d’un Etat alpin (qui reconstituerait l’ancien royaume d’Arles), mais permettrait aussi aux Etats de Charles-Emmanuel d’élargir leur ouverture méditerranéenne. Cette communication étudiera les postulats stratégiques d’un tel projet, ainsi que les différentes étapes de sa mise en œuvre : constitution d’une clientèle parmi la noblesse catholique de Provence, progressive ingérence militaire à la faveur des troubles de la Ligue (à partir de 1585), puis intervention personnelle de Charles-Emmanuel, appelé comme protecteur par les catholiques de Provence (1590-1592). Se heurtant à des déconvenues militaires et à la méfiance de certains de ses alliés provençaux, le duc doit apprendre à adapter son projet et sa stratégie politique. Le guêpier provençal devient alors une véritable école du pouvoir dans laquelle les évolutions ne sont ni linéaires ni irréversibles. Après son retrait de Provence (mars 1592), Charles-Emmanuel continue de rester impliqué dans les affaires de la province, d’abord par les liens qu’il maintient avec les ligueurs, puis par ses relations troubles avec le nouveau gouverneur, le duc d’Epernon (1593-1596). Pour Charles-Emmanuel, cette reconfiguration est l’occasion de repenser la place de la Provence dans sa stratégie, une stratégie qui glisse du projet de conquête vers un enjeu défensif crucial : protéger la frontière alpine.Dès le début des années 1580, le duc de Savoie se montre intéressé par une possible conquête de la Provence voisine. Cette acquisition serait non seulement un jalon essentiel dans la construction d’un Etat alpin (qui reconstituerait l’ancien royaume d’Arles), mais permettrait aussi aux Etats de Charles-Emmanuel d’élargir leur ouverture méditerranéenne. Cette communication étudiera les postulats stratégiques d’un tel projet, ainsi que les différentes étapes de sa mise en œuvre : constitution d’une clientèle parmi la noblesse catholique de Provence, progressive ingérence militaire à la faveur des troubles de la Ligue (à partir de 1585), puis intervention personnelle de Charles-Emmanuel, appelé comme protecteur par les catholiques de Provence (1590-1592). Se heurtant à des déconvenues militaires et à la méfiance de certains de ses alliés provençaux, le duc doit apprendre à adapter son projet et sa stratégie politique. Le guêpier provençal devient alors une véritable école du pouvoir dans laquelle les évolutions ne sont ni linéaires ni irréversibles. Après son retrait de Provence (mars 1592), Charles-Emmanuel continue de rester impliqué dans les affaires de la province, d’abord par les liens qu’il maintient avec les ligueurs, puis par ses relations troubles avec le nouveau gouverneur, le duc d’Epernon (1593-1596). Pour Charles-Emmanuel, cette reconfiguration est l’occasion de repenser la place de la Provence dans sa stratégie, une stratégie qui glisse du projet de conquête vers un enjeu défensif crucial : protéger la frontière alpine.

 Informations

  • Ajouté par : Jeremie Grepilloux
  • Mis à jour le : 10 juillet 2014 00:00
  • Chaîne :
  • Type : Autres
  • Langue principale : Français

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