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Diplomatie et géopolitique médiévale : les comtes de Savoie et les grandes puissances

19 juillet 2011
Durée : 00:54:39
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La diplomatie doit souvent tenir compte des données naturelles, ce que l’histoire médiévale de la Savoie montre fort bien. En effet la grande principauté alpine a visé trois directions qui intéressaient les grandes puissances. Ce fut d’abord le franchissement des montagnes, car ni le Saint Empire ni même la Papauté ne pouvaient se désintéresser du Mont - Cenis et les grandes cités italiennes devaient tenir compte de l’absolue nécessité d’un arrière-pays transalpin. La Savoie sut progressivement, dès le XIe siècle, tirer un parti avantageux de ces bonnes dispositions. Puis vint le contrôle des voies d’eau, d’abord en raison des enjeux liés au Rhône, ensuite avec le besoin d’établir une frontière claire avec la France, successivement sur la Saône inférieure, sur le Guiers, sur le cours final du Var. Malgré les difficultés d’application, le recours aux cours d’eau – frontières s’imposa assez au XIVe siècle pour être reprise par la Savoie sur le Sesia, face à la Lombardie. Enfin se précisèrent des perspectives maritimes qui depuis longtemps hantaient la diplomatie savoyarde, nécessairement très sensible à tout l’environnement de l’axe majeur de l’Occident médiéval entre Flandre et Italie, via les Alpes du nord – ouest. La première tentative réussie concerna la Manche, du fait des rapports excellents entre les comtes de Savoie et les souverains Plantagenêt d’Angleterre au XIIIe siècle. Mais la percée en Provence orientale de 1388 donna enfin une base solide à des visées méditerranéennes bien antérieures. Depuis Amédée V la Savoie avait intensifié ses relations avec l’empire byzantin, mais le déclin de celui-ci conduisit Amédée VIII à reporter son point d’appui chez les Lusignan de Chypre. Au Moyen Age comme à d’autres périodes, la diplomatie ne s’affranchit pas plus des données naturelles que l’art militaire, l’aménagement du territoire, le fonctionnement d’un Etat ou la situation sanitaire de la population. La diplomatie doit souvent tenir compte des données naturelles, ce que l’histoire médiévale de la Savoie montre fort bien. En effet la grande principauté alpine a visé trois directions qui intéressaient les grandes puissances. Ce fut d’abord le franchissement des montagnes, car ni le Saint Empire ni même la Papauté ne pouvaient se désintéresser du Mont - Cenis et les grandes cités italiennes devaient tenir compte de l’absolue nécessité d’un arrière-pays transalpin. La Savoie sut progressivement, dès le XIe siècle, tirer un parti avantageux de ces bonnes dispositions. Puis vint le contrôle des voies d’eau, d’abord en raison des enjeux liés au Rhône, ensuite avec le besoin d’établir une frontière claire avec la France, successivement sur la Saône inférieure, sur le Guiers, sur le cours final du Var. Malgré les difficultés d’application, le recours aux cours d’eau – frontières s’imposa assez au XIVe siècle pour être reprise par la Savoie sur le Sesia, face à la Lombardie. Enfin se précisèrent des perspectives maritimes qui depuis longtemps hantaient la diplomatie savoyarde, nécessairement très sensible à tout l’environnement de l’axe majeur de l’Occident médiéval entre Flandre et Italie, via les Alpes du nord – ouest. La première tentative réussie concerna la Manche, du fait des rapports excellents entre les comtes de Savoie et les souverains Plantagenêt d’Angleterre au XIIIe siècle. Mais la percée en Provence orientale de 1388 donna enfin une base solide à des visées méditerranéennes bien antérieures. Depuis Amédée V la Savoie avait intensifié ses relations avec l’empire byzantin, mais le déclin de celui-ci conduisit Amédée VIII à reporter son point d’appui chez les Lusignan de Chypre. Au Moyen Age comme à d’autres périodes, la diplomatie ne s’affranchit pas plus des données naturelles que l’art militaire, l’aménagement du territoire, le fonctionnement d’un Etat ou la situation sanitaire de la population.

 Informations

  • Ajouté par : Jeremie Grepilloux
  • Mis à jour le : 19 juillet 2011 00:00
  • Chaîne :
  • Type : Autres
  • Langue principale : Français

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